lundi 22 février 2016

Philaleph, par Jean-Luc Lavrille

PHILALEPH


repris depuis peu en ce chemain d’écrire après long bivouac

aube entée d’ombres entrées dans la nuit

visage conforme et sans copie

les parfums sourdent des os

sable égaré

songe sans voix source

vestibules d’aiguilles

sapins bleus abris d’étoiles

soir silence et vent

groin grimaçant

hiver

à la lune une

se pend souvent

souvent

un chant          

défiant toute concurrence pour son élégance 

étrange compagnie que celle des souvenirs…  ruines toujours reconstruites !

des riens

qu’en ce soir triste de littérature ne soit dit que

          souffrir pour les siennes propres

          cette voix ronron de baryton suave 

          voix off d’une

          et comme savez vous si ce travail de l’indicible fut mené jusqu’à taire 

jusqu’ à escale ?

dire à moitié et laissez l’autre moitié se                  

          telle rhapsodie sans intrigue qui donne du fil à re

et pour parler

propre corps sa

          entendre qu’il nous parle et qu’il nous parle

trouver la bonne fréquence le bon canal   souvent brouillés ou

déplacement de lignes souvent suffit et la langue joue son

comme si le rêve

langue   gangue 

écrire lui ôterait toute mémoire

exilé à soi-même ?

et ce n’est pas un voyage ordinaire : exilé dans sa  

quel massacre s’entendrait alors ?

c’est pourtant le territoire de la jeunesse amoureuse
                                                                                                                    
JEAN-LUC LAVRILLE

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