repris depuis peu en ce chemain d’écrire après long bivouac
aube entée d’ombres entrées dans la nuit
visage conforme et sans copie
les parfums sourdent des os
sable égaré
songe sans voix source
vestibules d’aiguilles
sapins bleus abris d’étoiles
soir silence et vent
groin grimaçant
hiver
à la lune une
se pend souvent
souvent
un chant
défiant toute
concurrence pour son élégance
étrange compagnie que celle des souvenirs… ruines toujours reconstruites !
des riens
qu’en ce soir triste de littérature ne soit dit que
souffrir pour les siennes propres
cette voix ronron de baryton
suave
voix off d’une
et comme savez vous si ce travail de
l’indicible fut mené jusqu’à taire
jusqu’ à escale ?
dire à moitié et laissez l’autre moitié se
telle rhapsodie sans intrigue qui
donne du fil à re
et pour parler
propre corps sa
entendre qu’il nous parle et qu’il
nous parle
trouver la bonne fréquence le bon canal souvent brouillés ou
déplacement de lignes souvent suffit et la langue joue
son
comme si le rêve
langue gangue
écrire lui ôterait toute mémoire
exilé à soi-même ?
et ce n’est pas un voyage ordinaire : exilé dans sa
quel massacre s’entendrait alors ?
c’est pourtant le territoire de la jeunesse amoureuse
JEAN-LUC LAVRILLE
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